jeudi 25 juin 2009

Anneau gastrique: la perte de poids est une prévention contre le cancer

Les femmes obèses qui se font placer un anneau gastrique pour perdre du poids pourraient voir leur risque de cancer diminuer de 40%, selon une nouvelle étude suédoise publiée mercredi sur le site en ligne du Journal britannique "Lancet Oncology".

L'étude qui porte sur plus de 2.000 personnes obèses, souligne que les hommes, en revanche, n'obtiennent pas le même effet.

Une étude antérieure avait montré que les hommes et les femmes bénéficiant d'un anneau gastrique pouvaient vivre jusqu'à dix ans de plus que celles et ceux qui n'en avaient pas eu.

Les scientifiques savaient depuis longtemps que les personnes en surpoids avaient plus de risques de développer un cancer, probablement parce que les cellules graisseuses fabriquent des hormones susceptibles de faire le lit de la maladie.

Les chercheurs suédois ont suivi 2.010 patients obèses pendant dix ans à partir de 1987, date de la pose d'un anneau gastrique.

Au total, les patients opérés ont, pour la plupart, perdu 20 kilos.

Les non-opérés ont en majorité pris plus d'un kilo.

Il s'agissait de cancers du sein, de la peau et du sang.

Chez les hommes, 38 des opérés ont été malades, contre 39 dans l'autre groupe.

Les experts ont été perplexes de constater que seules les femmes étaient concernées par la diminution du nombre de cancers après la chirurgie de l'obésité.

Pour l'auteur principal de l'article, Lars Sjostrom, de hôpital de l'Université Sahlgrenska en Suède, il n'y avait peut-être pas assez d'hommes participant à l'étude: ils ne représentaient qu'un quart des effectifs.

Les chercheurs n'ont pas non plus trouvé qu'une perte de poids sans chirurgie ou un régime alimentaire aient un quelconque effet sur le taux de cancers.

forte augmentation risque de cancer du pancréas chez jeunes en excès de poids

Les jeunes en excès de poids ont un risque nettement plus élevé de développer un cancer du pancréas au cours de leur vie que ceux dont le poids est normal, selon une étude publiée cette semaine.

«Il s'agit de la première recherche à analyser à quels âges un excès pondéral accroît les prédispositions d'une personne à avoir un cancer du pancréas», explique le Dr Donghui Li, professeur de médecine au centre du cancer Anderson de l'Université du Texas, principal auteur de ces travaux.

L'étude visait enfin à voir s'il existe une relation entre l'IMC (poids divisé par le carré de la taille) et l'incidence de cancer du pancréas ainsi que la survie à la maladie, indique le Dr Li dont les travaux paraissent dans le Journal of the American Medical Association du 24 juin.

Le surpoids multiplie par deux ou trois fois le risque d'avoir ce cancer pour les individus âgés d'une vingtaine et d'une trentaine d'années et paraît se réduire pour ceux âgés d'une quarantaine d'années pour être insignifiant pour les quinquagénaires.

Cette recherche a également révélé une relation entre l'excès de poids ou l'obésité et l'âge d'apparition du cancer du pancréas.

Une des conclusions les plus étonnantes de l'étude est que l'âge médian du diagnostic est de 64 ans chez les personnes avec un poids normal, il n'est que de 61 ans chez celles souffrant d'un excès de poids et de 59 ans pour les obèses.

Une personne de poids normal atteinte d'un cancer du pancréas meurt en moyenne 18 mois après le diagnostic comparativement à 13 mois pour les patients trop opulents ou obèses.

lundi 13 avril 2009

les risques de cancer augmentent dès le premier verre de vin

En affirmant que les risques de cancer augmentent dès le premier verre de vin, l'INCa a suscité la polémique.

Son président, le professeur Dominique Maraninchi, défend cette recommandation inscrite dans le document "Nutrition et prévention des cancers", adressé aux professionnels de santé et mis en ligne le 17 février sur le site de l'INCa.

Dire que l'augmentation de risque de cancer est significative dès une consommation moyenne d'un verre d'alcool par jour a été particulièrement mal vécu par la filière viticole...

Ces recommandations ont été mal comprises par certains.

La première, fondamentale, est celle de la dose.

Dans son dernier rapport, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que la dose maximale - et non recommandée - c'est deux verres - et non trois - pour les hommes et un - et non deux - pour les femmes.

Les responsables de la filière alcool considèrent, eux, que ce sont les doses recommandées.

Deuxièmement : l'alcool, du fait de l'éthanol qu'il contient, est cancérigène, c'est largement prouvé.

L'argument de certains est "l'alcool est mauvais, mais le vin est bon".

La mauvaise nouvelle, c'est qu'il y a de l'éthanol dans le vin!

De manière caricaturale, les "scientistes" débattent sur des choses totalement à la marge, le vin rouge, le bordeaux, etc.

C'est certain que nous n'avons pas testé chaque terroir et chaque couleur!

Il faut modérer sa consommation d'éthanol, c'est une mesure sage pour limiter le risque de cancer.

On ne peut pas définir un seuil minimum en deçà duquel on pourrait dire qu'il n'y a pas de risque pour les cancers.

En France, le vin est la première boisson alcoolisée consommée et environ 4 millions d'adultes dépassent largement les repères de l'OMS.

Le vin est donc un alcool comme les autres, même dans le cadre d'une alimentation équilibrée?

Personne ne boit du vin pour avoir des apports complémentaires d'antioxydants.

On boit du vin parce que c'est agréable.

Quand on boit trois verres par jour, on peut passer à deux, ou être abstinent un jour.

La perception des risques est quelque chose de compliqué car cela suppose des modifications de comportement et de se projeter sur les conséquences pour la santé.

Le document de l'INCa permet aux professionnels de poser les bonnes questions.

Prévenir, c'est aussi une forme de prescription.

Ce document est accusé de ne pas hiérarchiser les risques...

Equilibrer son alimentation, ce n'est pas de l'interdiction.

Les gens veulent de l'information mais celle qui les met face à leurs responsabilités, qui leur dit : "A vous aussi de vous prendre en main", passe forcément moins bien.